Il était une fouée…

Autour du charbon de bois en Brocéliande

L’association des Amis du Moulin du Châtenay organise du 28 septembre au 6 octobre 2019 (et jusqu’au 27 octobre pour l’exposition) un grand évènement pédagogique, patrimonial et convivial autour de la transmission des savoirs du charbonnier. L’association souhaite faire découvrir ou redécouvrir un métier qui a laissé de multiples traces dans le paysage paimpontais et qui fut très important pour le fonctionnement des forges, qui ont elles-mêmes façonné autant la géographie de la forêt que l’histoire sociale locale.

Au programme : fabrication de charbon de bois en meule (fouée) et en four métallique (four à braisette), exposition sur les charbonniers, conférences, sorties en forêt, contes, musiques, …
Voir le programme détaillé.

Le métier de charbonnier à Paimpont

Le dernier charbonnier de Paimpont (vivant de son travail) a fait sa dernière fouée en 1973.

Depuis, d’anciens charbonniers ont refait du charbon à l’occasion d’animations (en 1978, 1979, 1982, et 1987 à Telhouet, et en 1993 à Beauvais).

Meule 1993 en cours de construction. Photo Guy Larcher

Ce métier a laissé de multiples traces (très fugaces) en forêt : emplacement de meules et de loges, carcasses rouillées de fours métalliques. Un autre genre d’héritage est également visible : la forêt ne possède quasiment pas de futaie car elle était entièrement exploitée pour la transformation de son bois en charbon, durant toute la période de fonctionnement de « l’ usine à fer » de Paimpont.

Parmi les derniers charbonniers, les frères Guégan avaient accepté, il y a plus de 30 ans, d’expliquer à des membres de l’association ces savoirs que l’association souhaite transmettre à son tour.

Transmission 2019

La réalisation d’une meule et de four à braisette est essentielle car la théorie seule ne permet pas de comprendre les subtilités du montage de la meule et de la carbonisation. Le texte ou l’image ne peuvent pas non plus remplacer les impressions, donner les odeurs…

Carbonisation 1993. Photo Guy Larcher

Si la carbonisation en four ne demande que quelques heures à chaque fois (plusieurs auront lieu), la meule exige 4 à 5 jours pour carboniser. Il faut y ajouter en amont le temps de préparation du terrain et le montage puis en aval l’extinction, l’extraction et la mise en sacs. Ce qui représente un total compris entre 10 et 15 jours dont 5 jours et nuits consécutifs !

Four et meule 1993. Photo Guy Larcher


Parallèlement à la carbonisation, des animations de forge et des ateliers sont prévus. Des conférences ainsi que des sorties en forêt seront organisées. Une exposition sur le métier de charbonnier sera visible en médiathèque à Paimpont et Monterfil.

Cette action culturelle arrive en prélude à l’édition 2019 de la Fête des Sciences en Brocéliande, qui aura pour thématique les 4 éléments (eau, air, terre, feu).